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grand-père

30 juin 2008

Il y a longtemps que je n'ai pas mis de message

Il y a longtemps que je n'ai pas mis de message sur ce blog. Mais je suis toujours là. J'invite à aller voir mon blog principal, intitulé "Conversation" à cette adresse

http://rjondeau.canalblog.com/

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30 juin 2008

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25 septembre 2007

La brouille

Je ne suis brouillé avec personne et rien au monde ne peut faire que je sois brouillé avec qui que ce soit. N'importe qui, n'importe quand peut toujours me parler librement; je l'écoute et lui réponds.
Cela n'empêche pas que des gens soient brouillés avec moi et je ne me soucie pas de chercher pourquoi car les raisons particulières qu'ils pourraient donner ne sont que des prétextes, tandis que le fait de recourir à la brouille est une garantie d'imbécilité si absolue qu'il n'y a pas à chercher plus loin.
Les gens dont on dit qu'il leur manque une case ne supportent pas le désaccord. Ils ont donc un lien indirect entre eux qu'on appelle religion (religare signifie relier). Ce lien consiste en un certain nombre de préceptes qu'ils appliquent sans les discuter et cette forme d'obéissance exclut toute possibilité de discuter avec eux sur ces sujets. Ce que nous appelons préjugé et que nous nous appliquons à dépasser en en discutant avec des gens qui en ont d'autres, est pour eux un jugement définitif qu'ils ont adopté sans examen.
C'est très facile à reconnaître.Ils vous diront que si la terre tourne autour du soleil, donc le soleil ne tourne pas autour de la terre et réciproquement, que ce qui est bien (toujours) ne peut pas être mal (quelquefois) et réciproquement. Il est aussi inutile de discuter de cela avec eux que de discuter de Spinoza avec son chien.
On rencontre beaucoup de brouilles dans les familles, toutes stupides. Cela tient à ce que les gens stupides (les bigots) ne sont pas tous évacués dans des couvents car ils sont d'abord nés dans des familles. S'ils y restent, ils empoisonnent la vie des autres et réciproquement.
Mais pour ne pas en être empoisonné, il suffit de ne pas en tenir compte.

4 mars 2007

Histoire du mensonge

Une crapulerie comme la succession de Brigitte Butruille est forcément accompagnée des mensonges qui la font avaler, et c'est l'occasion de voir de près et de comprendre comment ces choses se font. Car tant qu'on n'est pas entré dans l'action, il est difficile de la comprendre et de s'imaginer de façon exacte ce que c'est que l'action, tant on l'entoure de mystères et de légendes. Mais sur un cas qu'on a sous les yeux, on peut voir directement le mécanisme de production de ces mystères et de ces légendes.

1 - L'hypocrisie
Le premier repère, que j'ai donné, c'est le Tartuffe de Molière. Mais il a été écrit au début de la période où les jésuites ont pris une importance prépondérante. Il ne s'agissait déjà plus des guerres de religion, et si on n'avais pas encore révoqué l'édit de Nantes, les protestants étaient déjà vaincus et la monarchie absolue s'installait. Louis XIV étai plus inquiété par  la Fronde que par les guerres de religion et en voulait plus au cardinal de Retz, archévèque de Paris, qu'aux protestants.

2 - La camaraderie
Une autre pièce de théâtre, "La camaraderie"  de Scribe sera jouée à un autre moment, beaucoup plus tard. Après que les jésuites aient considérablement abusé de leurs faveurs et fait règner la terreur bigote à la fin du règne de Louis XIV, ils avaient fini par être chassés sous Louis XV sous le ministère Choiseul.
Seulement, comme la tyrannie du mensonge était abolie, les gens se sont mis à parler vrai, les querelles ont été chaudes et ont éclaté dans une nouvelle guerre civile, la Révolution française. Le pouvoir absolu qui en est venu à bout n'était plus religieux mais militaire et les auxiliaires de Napoléon n'étaient pas des jésuites, mais des généraux. Quand il est tombé, vaincu par l'Europe, la Restauration a d'abord été la restauration de la liberté, et les jésuites sont revenus.
Mais revenir dans le cadre de la liberté n'est pas la même chose que de venir au secours du pouvoir. Alors que Tartuffe utilisait la religion comme une arme dont il disposait individuellement, dans "La camaraderie", Scribe montre des gens qui utiisent le mensonge pour tromper de façon collective, en s'appuyant les uns sur les autres. Au lieu d'un trompeur, on a une camaraderie de trompeurs. Cette manière de nager a fait des émules et été illustrée plus tard par les polytechniciens qui s'appellaient entre eux des camarades. Cette façon de coopérer pour réussir en bande a fait tache d'huile, puis, par contrecoup inévitable, a été dénoncée comme mensonges et tromperies, et attaquée. Les jésuites avaient été  une église dans l'église, seulement, comme la religion avait été secouée, l'église n'était plus l'accessoire de la la religion, c'était la religion qui était l'accessoire de l'église, et.on n'attaquait plus la religion comme une erreur scientifique, mais la camaraderie comme une coalition qui utilise le mensonge pour réussir. Alain, par exemple, attaque les polytechniciens comme un état dans l'état.

3 - La légende familiale et la légende historique.
L'hypocrisie, comme le montre Molière, ne réussit pas forcément; la camaraderie, comme le montre Scribe, tend à renforcer l'hypocrisie, en faisant front contre le démenti. Il ne reste plus qu'un pas à faire pour appliquer le proverbe : "Qui veut tuer son chien l'accuse de la rage". A ce stade, il ne s'agit plus, comme dans Tartuffe d'utiliser l'hypocrisie pour faire le coup, mais, après coup. C'est l'histoire écrite par les vainqueurs. C'est de l'histoire si on veut, mais elle est biaisée au départ par un parti pris qui empêche de l'aborder objectivement. Seulement, si on combat ce préjugé, en entrant de plus en plus dans le détail pour comprendre la réalité des situations, on la retrouve.
Par exemple, le jour où Pierre Renouvin m'avai fait plancher dans l'amphithéatre Guizot, à la Sorbonne, c'était dans le cadre d'une licence d'histoire, et il me faisait commenter une lettre du chancelier Bethamnn Hollweig. Il fallait expliquer la raison d'être de cette lettre et sa signification. Mais je n'en savais pas moins que Pierre Renouvin avait eu des crédits pour faire sa thèse, puis était devenu professeur en Sorbonne parce que Poincaré, président de la république française voulait établir la culpabilité de l'Allemagne dans le déclenchement de la guerre 14-18. On trouve la même situation en lisant, par exemple un article de Serge Klarsfeld sur "Les divergences dans l'appareil policier nazi et la réolution de la solution finale en France".
C'est ainsi qu'on peut partir de la légende historique, comme de la légende familiale, pour aller vers la vérité. Il est tout à fait exceptionnel qu'on puisse faire autrement, et c'est précisément l'occasion de voir une anomalie qu'il va falloir expliquer pour la faire entrer dans la légende familiale, qui permet de voir en action le proverbe: "Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage", et met en route la curiosité de comprendre en passant de la légende à la réalité et l'intérêt qu'on prend à l'histoire.
On connait alors le desous des cartes et ne s'en laisse plus conter.

1 mars 2007

la politique et la langue

Il y a trois positions.
1 - Dans la première, la politique ne s'occupe absolument pas de la langue, au point de la détruire.
L'empire autrichien illustre cette position jusqu'à uné époque récente. Soucieux de défendre la chrétienté contre l'empire ottomanTurcs, l'empereur d'Autriche faisait venir des soldats-paysans pour peupler des territoires danubiens peu peuplés sans se soucier de la langue qu'ils parlaient entre eux. Il en est résulté un mélange si extraordinaire qu'on a donné le nom de Macédoine à une région qui est devenue un pays. C'est ce qui avait révolté Hitler dans son enfance qu'il raconte dans Mein Kampf.
2 - Dans la deuxième, la politique ne s'occupe toujours pas de la langue, mais ne la détruit pas. Elle laisse faire l'usage. C'est la position de l'Angleterre. Il faut la connaître pour comprendre pourquoi les Anglais se moquent tant de l'intérêt que l'état français porte à la langue.
3 - La position française est tout à fait extrème. De la création de l'académie à l'éducation nationale, l'usage d'une langue commune est imposée de la façon la plus contraignante.

Pour donner une idée de l'importance du phénomène, je raconte ce que j'ai vécu à Khartoum. Comme souvent dans les périodes troublées, les gens se soudaient entre eux pour ne pas se sentir seuls, notamment pendant les repas. Mais au cours de ces repas, dans la conversation, chacun utilisait sa langue maternelle. Quelqu'un disait quelque chose en italien, un autre répondait en anglais, un autre répliquait en arabe, etc..., car tout le monde était un peu polyglotte, suffisamment pour la conversation.  Comme j'étais là, par prévenance, ils indiquaient qu'il y avait un français à table et qu'il ne pouvait pas suivre, sauf si on parlait français ou anglais.
Ce système a pour invconvénient de ne permettre que des conversations limitées à ce que permet l'usage d'un vocabulaire restreint, mais cela suffit à la vie courante. Mais il y a aussi un avantage: quand on ne comprend pas, on s'en aperçoit, alors qu'en France, si on ne distingue pas les gens qui récitent une leçon des gens qui parlent pour dire quelquechose, on cherche à comprendre où il n'y a rien à comprendre ou croit comprendre alors qu'on ne comprend pas. Et, surtout à Paris, il y a beaucoup de conversations où les gens parlent pour parler, alors qu'ils n'ont rien à dire, o même, comme j'ai vu à Bretoncelles, qui parlent tous en même temps.

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15 février 2007

Pourquoi ce blog ?

J'ai raconté l'histoire de la voleuse pour expliquer pourquoi je ne pouvais communiquer avec mes petits enfants que directement.
Ce blog, un e mail, le téléphone permettent de communiquer directement et ensuite de se rencontrer n'importe où.
Par contre, la communication indirecte a été rendue rare et maintenant impossible par suite d'un filtrage que révèle de l'histoire de la voleuse.
C'est un simple problème technique: la communication indirecte est interceptée mais la communication directe est possible.
A titre documentaire, j'indique que ce problème est banal. Quand j'étais enfant, la communication indirecte entre les Français était interceptée par l'occupant allemand, et la radio anglaise tansmettait des messages sous le titre "Les Français parlent aux Français". Plus tard, sous l'occupation bigote, la communication directe dans la famille Jondeau était interceptée par la secte de Bretoncelles, et il fallait passer par le téléphone pour que les Jondeau parlent aux Jondeau.
Ce que les gens ont à se dire ne concerne habituellement ni de l'occupation allemande, ni  l'occupation bigote, mais la vie de tous les jours et il s'agit seulement d'échapper au filtrage ou au blocage, sans s'occuper du filtrage ni du blocage. Simplement, en passant pas ailleurs.

13 février 2007

La voleuse

Molière présente Tartuffe comme un voleur masqué.Son 'hypocrisie n'est aperçue que de quelques uns; c'est le vol qui le démasquera aux yeux des autres. Il en va de même dans la fable du corbeau et du renard.. C'est donc au moment où le vol est manifeste qu'on peut profiter de la situaiton pour ouvrir les yeux des gens crédules en montrant le lien entre le vol et la supercherie pour en venir au lien entre la supercherie et la crédulité. Et ce n'est qu'après avoir franchi toutes ces étapes qu'on a gagné la faculté de juger par soi-même.
Ce n'est donc pas le vol en lui-même qu'il faut considérer parce qu'on savait déjà le reconnaitre. Ce n'est pas non plus la supercherie en elle-même, car si on s'en tenait à cette leçon, on s'en servirait soi-même. C'est la faiblesse de croire sur parole au lieu de s'informer.
Quand on en est arrivé là, d'un seul coup, tout le processus s'éclaire. On établit désormais ses jugements sur des faits et on accède aux faits par des inofrmations et même de chaînes d'informations. Quand quelqu'un vous dit quelquechose, quoi que ce soit, cela vous indique une provenance et si ce qu'il vous dit vous intéresse, vous allez voir d'où cela vient. Si un enseignant vous parle d'un livre, et que vous voulez savoir de quoi il s'agit, vous allez lire le livre. Vous pouvez oublier ce que l'enseignant vous en a dit. Mais si, après avoir lu le livre, vous repensez à ce que l'enseignant vous en a dit, cela ne vous renseigne pas sur le livre mais sur l'enseignant. Au lieu d'apprendre des choses en croyant ce qu'il dit, vous avez appris à le connaître en prenant connaissance des choses dont il parle.

1 - Les circonstances
On donne le nom de voleur à quelqu'un qu'on ne connait pas. Le plus souvent, on ne l'a jamais vu. Et si on le voit, on ne cherche pas à faire sa connaissance en entrant  en conversation avec ce voleur.
C'est le cas de Brigitte Butruille que j'aurais pu connaître puisqu'elle avait épousé mon père en deuxièmes noces, mas je n'ai pas cherché à la connaître et j'ai même cherché à ne pas la connaître, car le peu que je savais d'elle indiquait qu'elle était une bigote, comme mon autre belle-mère et l'on sait que les bigots s'acocquinent entre eux pour exercer leurs ravages, ce qui aurait été particulièrement facheux, car si ma femme s'était incontestablement mariée pour fuir l'atmosphère empestée d'une bigoterie, la bigoterie et en particulier sa mère bigote l'avaient très mal accepté, et avaient traité le mariage comme une trahison en formant une secte que j'avais appelé la secte de Bretoncelles.
J'appelle donc "la voleuse" quelqu'un que je ne connaissais pas, que je n'avais pas à connaître, que je ne cherchais pas à connaître, et que je tenais à ne pas connaître, ne serait-ce que par égard pour mon pêre veuf, qui m'avait demandé si je voyais des objections à ce qu'il se remarie. Il pensait donc que j'aurais pu en être affecté et  je ne voulais pas, surtout pas, interférer de quelque manière que ce soit dans une part de sa vie qui lui appartenait complètement et ne pas entraver, aussi peu que ce soit, une liberté que sa timidité rendait un peu fragile, car on est ami de la liberté des gens qu'on aime bien.
C'est donc à la mort de mon père que je me suis aperçu que cette personne que je ne connaissais que comme bigote était aussi une voleuse. J'ai alors demandé au tribunal de faire apposer les scellés sur les biens qu'elle était sur le point de voler, et ensuite j'ai découvert, une à une les manigances qu'elle avait montées pour préparer ce vol.
Une suite inattendue se révèle à la mort de cette femme, décidément experte en manigances, mi-bigote, mi-voleuse.

2 - La personne
La lecture d'un testament manuscrit donne quelques indications sr elle. J'ai repéré ce qui relève de la rédaction et de l'orthographe et j'ai demandé à une amie graphologue de compléter ces indications par un rapport que je joins ci-après.
a - le texte:
"Ceci est mon Testament,
    Je soussignée, Madame Brigitte Elisabeth BUTRUILLE, veuve de Marie Louis Eugène Bernard JONDEAU, demeurant actuellement à Meudon, née à Cuincy (Nord) le 24 Juin 1906, fait mon testament de la manière suivante:
J'institue pour légataires universels:
- Monsieur Guillaume JONDEAU
- Madame Armelle Pointard, née JONDEAU;
- Mademoiselle Alice JONDEAU
    Par Tiers chacun.
    E,n cas de pré décès d'un légataire, sa part reviendra à ses descendants en suivant les règles de la représentation et à défaut de descendant, il y aura accroissement entre eux.
    Je révoque toute disposition antérieure.
    Fait à Meudon le 22 Septembre 1986
    B. Jondeau"

Le sens est clair, mais la forme appelle quelques remarques:
Testament a une majuscule (à cause de la Bible: Ancien Testament, Nouveau Testament ?), mais Tiers aussi a une majuscule (!) et le terme de "représentation" est mis pour "succession" ("les règles de la représentation"). De plus,  la faute d'orthographe ("fait mon testament" pour "fais mon testament") conduit à se demander qui pourrait bien être ce Tiers. Peut-être Dieu? Et, dans ce cas, comme ces dispositions ne la concernaient en rien personnellement, elle leur donnait le caractère, sinon d'un Jugement de Dieu, du moins de Bénédiction et de Malédiction.
Ce sont des indices bien minces pour comprendre ce qui s'est passé en Septembre 1986. L'hypothèse qui me parait la plus probable est qu'elle venait de se disputer avec Danièle (qu'elle deshérite en même temps que moi) ou avec Françoise (qu'elle aurait très bien pu faire figurer comme légataire). Car il s'agit d'un règlement de comptes fantasmatique où l'idée d'exercer un pouvoir tient un rôle: "Je soussignée Madame...veuve de...(Madame n'est pas veuve de Monsieur), et le néologisme de pré décès (l'idée glisse du prédécesseur au prédécédé) indique bien un prolongement fantasmatique de sa vie, en sorte qu'elle ne soit pas morte, mais seulement prédécédée.

b - La graphologie. Je transmets ici le rapport de la graphologue: Celle-ci est habituée à travailler pour les entreprises à l'embauche. Elle ne connait absolument rien d'autre que le texte du testament sur lequel elle a travaillé.

 

"Une autorité naturelle qui repose sur un certain statut social. Consciente d'elle-même et du pouvior qu'elle peut exercer. Pas mal d'ascendant.
Très organisée, rationnelle, "femme de têe". Maitrise parfaitement ses émotions. Plus conventinnelle que familière.
Des principes, le goût des traditions. Direce dans sa manière d'être, n'ayant pas "froid aux yeux".
S'est toujours forcée pour rester dans la ligne du du "devoir". A pourtant, en elle, de la révolte, de la colère, des revendications.
Peu d'écoute. Suit sa propre logique d'une manière implacable.
Pas désintéressée. A l'aise dans les procédures, les protocles, la gestion de manière générale.
Rapide, sans doute efficace, concrète. Un côté "marche ou crève" comme on dit, sans laisser-aller.
D'une nature fière. Capable"d'encaisser" beaucoup de choses sans mot dire.. Garde une facade lisse, correcte et conforme.
Assez autonome, indépendante. Peut "se suffire" à elle-même. Une tendance à "forcer" son personnage strict, parfois sévère.
Exigeante (autant avec elle qu'avec les autres).
Ne semble pas très complexe dans ses intentions. Un côté plutôt entier, voire provocateur, hâbleur, en restant dans le bon ton de dans une certaine droiture.
Une retenue naturelle. A du mal à aller aux autres, à manifester ses élans ffectifs. Du tepérament, de la présence. Un côté "riche nature" mais reste prisonnière d'une éducation sans doute rigide qui l'a maintenue sur les rails."

3 - Les conséquences
On est ami de la liberté des gens qu'on aime bien mais les sentiments ne se commandent pas et on est ennemi de la liberté des gens qu'on n'aime pas, ce qui est fâcheux pour ceux dont la liberté risque d'être entravée. Les bourgeois qui abandonnent leurs enfants à l'éducation nationale et leurs parents aux maisons de retraite ne sont que des égoïstes, mais les bigots, plus difficiles à comprendre, peuvent être la proie de l'envie qui les rend très malheureux, car ce qui les fait souffrir, c'est de voir les autres vivre, mais peuvent aussi devenir dangereux quand ils pratiquent l'ingérence pour empêcher les autres de vivre.
Le cas particulier des adolescents qui acquièrent la capacité de juger par eux-mêmes est révélateur. C'est au moment où ils pourraient faire des choix personnels que se révèlent les mauvaises intentions, si au lieu de leur montrer ce qu'on peut leur montrer, on leur ferme toutes les portes pour leur imposer de suivre une voie. La barbarie qu'incarne Nicolas Sarkozy, et qui fait son succès, montre à quel point cette ingérence est répandue, et de façon assez voyante pour susciter la réflexion sur l'attitude des gens qui n'accueillent pas avec bienveillance les adolecents dont le jugement personnel se forme, mais rêvent de les transformer en leur infligeant une formation. Et cette formation devient visiblement punitive quand on veut mettre les jeunes des banlieues à l'éducation nationale.
Mais la mort de la voleuse met également sous les yeux un cas qui mérite réflexion et constitue un bon exercice pour comprendre la vie et se former un jugement personnel.
Vivant avec 1000 euros de retraite dans 13 mètres carrés, dans une ville que je n'aime pas mais où je suis venu pour être près de mes enfants et de mes petits enfants, les relations n'ont pas pris le tour que j'aurais souhaité, je n'ai pas pu me rendre utile comme j'aurais aimé, et même le blog "grand-père" n'a pas fonctionné. Mais je pensais qu'à la mort de la voleuse, ce qui resterait de ses vols reviendrait à ma soeur et à moi, comme cel avait été prévu par testament pour que nous acceptions de signer, ma soeur et moi, l'acte de partage, et que cela me donnerait une plus grande latitude de manoeuvre et la possibiité de prendre quelques dispositions. Mais le vol engendre le vol ou le recel quand il est donné en exemple à imiter ou comme une donnée à respecter. Les bigots y ajoutent même la calomnie en vertu de leur devise "Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage"
En être le témoin permet d'en tirer ses conclusions personnelles, et je fais repartir le site "grand-père" pour ouvrir cette porte, parce que je vois que les relations que je pourrais avoir avec mes descendants n'étaient pas inutilisées (parce qu'ils ont mieux à faire), mais bloquées (par une interdiction explicite ou tacite), et qu'internet permet de franchir cet obstacle si on le veut.
L'exemple de la voleuse me permet d'attirer l'attention sur le mécanisme qui forme le jugement personnel:
1 - Il est possible d'avoir un jugement personnel distinct de celui d'une personne jusqu'ici respectée (le principe d'autorité), mais aussi de plusieurs personnes d'accord ensemble formant un groupe (le principe démocratique), et même de toutes les personnes du monde (la religion qui se prétend universelle et qui porte aujourd'hui le nom de science).
2 - On arrive parfois à formuler un jugement personnel directement (l'intuition) et alors on se singularise. Dans ce cas il faut défendre sa singularité: opinions, comportements, buts poursuivis. Cela ne pose pas de gros problèmes dans le milieu où nous vivons, et notamment à Paris. Mais ce n'est pas le cas partout, et notamment en province.
3 - On arrive aussi à formuler un jugement personnel indirectement, en faisant usage d'esprit critique. Dans ce cas, il faut d'abord comprendre, non pas au sens d'englober (la France comprend les départements), mais de l'extérieur, donc en se plaçant à l'extérieur. Par exemple les légataires de la voleuse ont adopté un comportement de recéleur et se demander: 1 Quel autre comportement est possible ? 2 Pourquoi ont-ils adopté celui-ci?
4 - Ainsi, on découvre où l'on était en n'y étant plus, comme on fait un pas. Ensuite, pas à pas, on arrive à des conclusions de plus en plus gnérales, d'une généralité produite par l'addition des cas particuliers et non par dérivation d'une vérité absolue, car ce qui est général n'est pas la vérité, c'est l'erreur.
Par exemple, en France une erreur générale est le cartésianisme.
a - Si on ne rencontre pas le cartésianisme, on ne commet pas l'erreur. Par exemple Newton ne tombe pas dans l'erreur de la physique de Descartes parce qu'il procède de façon intuitive.
b - Si on rencontre le cartésianisme et l'examine avec l'esprit critique, on le rejette parce qu'on détecte l'erreur qu'il contient (la méthode n'est pas la connaissance). Pascal l'a fait mais en France les jésuites ont imposé le cartésianisme pour sauver la religion et c'est en Allemagne que Kant a développè la dénonciation de l'erreur systématique, l'erreur que contient l'esprit de système. C'est effroyablement verbeux et confus, mais si on considère l'effet produit, il faut bien lui reconnaître ce rôle.
5 - A ce stade, on a fait un pas, mais un pas seulement. On a acquis un degré de liberté grace au jugement personnel, mais il reste à faire d'autres pas. C'est progressivement qu'on sort de son trou C'est déjà beaucoup de savoir que la bigoterie est le fond du trou. Mais si on n'est plus bigot on reste bourgeois, si on n'est pluls bourgeois, on reste français, si on n'est plus français, on reste occidental, etc...Les pas que l'on franchit mentalement n'entrainent pas de rupture mais une plus grande ouverture d'esprit, car s'il y a rupture, il y a faux pas: ce n'est pas parce que la terre tourne autour du soleil que le soleil ne tourne pas autour de la terre.

31 juillet 2006

france telecom

Mon absence prolongée sur ce blog est due à un piratage de ligne téléphonique. Cela m'a particulièrement touché parce qu'habitant 13 m2 et vivant d'une retraite de 1000 euros par mois, c'est la totalité de ma vie qui passe par internet. Mais, au delà de cette incidence personnelle, le cas illustre bien les désordres qui se produisent en ce moment en France et à ce titre mérite de figurer sur ce blog. Une société qui élit un chef d'état au suffrage universel se transforme forcément en république bananière et pourrit par la tête où la faveur prend la place du mérite et le fonctionnement de la société ne tient plus que par la force de ceux qui ont le courage de désobéir pour faire ce qu'ils ont à faire.

Mon téléphone, coupé le mercredi 28 Juin à 9 heures, a été ratabli le vendredi 21 Juillet, mais pas internet qui n'a été rétabli qu'aujourd'hui lundi 31 Juillet
Voici l'histoire:
- Mercredi 27 Juin 9 heures: mon téléphone est coupé en cours de communication. Je vais à l'agence france télécom de mon quartier où un agent consulte mon dossier, me dit qu'il ne comprend pas et m'invite à téléphoner au service technique de la même société (france-telecom) pour m'informer. (Pourquoi ne le fait-il pas lui-même ?) Il me dit que l'appel est gratuit, (sauf qu'il faut acheter une carte), et depuis leur magasin climatisé, les agents de france télécom ont pu me voir rissoler pendant une demi-heure sur le trottoir devant leur porte avant qu'un employé du "service technique" daigne décrocher pour me dire "qu'un opérateur s'est mis sur ma ligne". Je quitte aussitôt la cabine et rentre dans le magasin climatisé, et un employé envoie un fax indiquant que cela s'est fait à mon insu et que je demande le rétablissement de ma ligne. Cela peut demander jusqu'à 3 ou 4 jours, me dit-il (je ne vois pas pourquoi).
- Dans les jours et les semaines qui suivent, ma ligne n'étant pas rétablie, je multiplie les réclamations, en allant à l'agence, en téléphonant au service technique et au service commercial,  renvoie les imprimés qu'on me demande de remplir, plusieurs fois les mêmes, puis envoie des lettres recommandées, avec des remarques de plus en plus pressantes. L'une de ces lettres, particulièrement pressante et faisant été des dommages que je subis, envoyée à Madame Peter, qui signe "Directrice d'Agence", reçue par elle le 6 Juillet suscitera une réponse datée du 11 Juillet, qui, adressée au 91 de la rue où j'habite au 81, me parviendra le 24 Juillet.
- Après avoir fait une trentaine de démarches inutiles, et avoir en vain essayé de déposer une plainte au Commissariat de police (l'affaire ne serait pas pénale !!!!), je m'adresse à la Maison de la Justice et du droit où  une avocate réussit en s'annonçant à ce que mon téléphone soit rétabli le lendemain vendredi 21 Juillet.
- Mais pas internet. J'en informe par téléphone Orange (ex Wanadoo et c'est toujours France télécom) et une employée me dit que c'est "norma"l car il faut, "reconstruire" ma ligne. Informée des circonstances, cette employée me dit qu'elle s'en occupe et que ce sera rétabli le lundi, ce qui n'est pas fait. Le mardi, au téléphone un deuxième employé à qui je signale le premier mensonge m'assure qu'il s'en occupe personnellement et qu'internet sera rétabli le jour même, ce qui n'est pas fait non plus. J'envoie donc une lettre recommandée à Orange et passe à l'agence de france-télécom. Sur leur ordinateur mon numéro est pointé "en cours de construction". J'explique à un employé comment j'ai obtenu le rétablissement de ma ligne en lui montrant des imprimés différents de ceux qu'il utilisait. Il prend note et commente: "Ah! Si l'on n'a pas les bons outils !"
- Le vendredi 27 Juillet je reçois une lettre de France telecom (N° de réclamation: 2578824, chiffre impressionnant !!!) qui me nomme l'opérateur qui s'était emparé de ma ligne (la société 9 Cégétel), sans autre explication.
- Nouvelles démarches, finalement aujourd'hui lundi 31 Juillet j'arrive à accéder à internet.

11 mars 2006

La dictée

DERNIERES PAROLES DE DÉCIUS MUS
Près de se dévouer aux dieux Mânes et pressant déjà de l'éperon les
flancs de son coursier impétueux, Décius Mus se retourna une dernière
fois vers ses compagnons d'armes et leur dit :
"Si vous n'observez pas mieux le silence, je vous infligerai une retenue
générale. J'entre, pour la patrie, dans l'immortalité. Le gouffre m'attend.
Je vais mourir pour le salut commun. Monsieur Fontanet, vous me copierez dix pages de rudiment. Ainsi l'a décidé, dans sa sagesse,
Jupiter Capitolinus, l'éternel gardien de la Ville éternelle. Monsieur
Nozière, si, comme il me semble, vous passez encore votre devoir à M.
Fontanet pour qu'il le copie, selon son habitude, j'écrirai à monsieur
votre père. Il est juste et nécessaire qu'un citoyen se dévoue pour le
salut commun. Enviez-moi et ne me pleurez pas. Il est inepte de rire
sans motif Monsieur Nozière, vous serez consigné jeudi. Mon exemple
vivra parmi vous.
Messieurs, vos ricanements sont d'une inconvenance que je ne puis
tolérer. J'informerai M. le proviseur de votre conduite. Et je verrai, du
sein de l'Élysée, ouvert aux mânes des héros, les vierges de la
République suspendre des guirlandes de fleurs au pied de mes images. "
« J'avais, en ce temps-là, une prodigieuse faculté de rire. Je l'exerçai
tout entière sur les dernières paroles de Décius Mus, et, quand, après
nous avoir donné le plus puissant motif de rire, M. Chotard ajouta qu'il
est inepte de rire sans motif, je me cachai la tête dans un dictionnaire
et perdis le sentiment. Ceux qui n'ont pas été secoués à quinze ans par
un fou rire sous une grêle de pensums ignorent une volupté.

Anatole France "Le livre de mon ami

1 mars 2006

Comment lire ?

On a pu supprimer les vendeurs dans les magasins parce que les clients étaient capables de faire leur choix eux-mêmes. Ils n'avaient plus besoin qu'on les guide.
Quand on lit, on rencontre un problème analogue. Il ne s'agit pas de choisir entre un livre et un autre comme on choisirait entre un magasin et un autre pour finir par trouver un auteur qui vous guide comme le vendeur du vieux magasin guidait l'acheteur. Il s'agit d'apprendre à se servir de ce qu'il y a dans le livre sans avoir besoin que l'auteur le fasse à votre place. Au lieu d'être passif, on devient actif et on interroge le livre. L'auteur n'est plus là pour aller à votre place chercher dans l'arrière boutique ce qui vous convient; il vous laisse chercher.
Pour cela, il faut savoir chercher. Une fois qu'on l'a fait une fois, on a compris et n'a plus besoin qu'on vous l'explique. Mais il faut, au moins une fois, l'avoir fait jusqu'au bout, jusque dans le détail.
Je propose de le faire avec l'Education Sentimentale de Flaubert, parce que c'est un excellent roman, qui, de plus raconte des choses qui ressemblent beaucoup à ce qui se passe en France en ce moment. Et un excellent cours de Mr Barberis interroge le livre. On peut l'écouter sur internet sur un site que j'indique car on ne le trouve pas facilement avec les moteurs:
http://e-sonore.u-paris10.fr/e-sonore/main.php?daj=result_small&sid=819c66f35ec537c927b723e442b5ee67
Il faut avoir lu L'Education Sentimentale, et ensuite écouter les 14 cours d'une demi heure, ce qui peut paraître long. Mais ce sont des moments très agréables, et une fois que le travail est fait, un cap est passé. On sait lire et peut se débrouiller avec un livre comme un consommateur sait se débrouiller dans un magasin libre service sans avoir besoin d'un vendeur pour le guider.

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